J’ai toujours aimé marcher. Chaque pas est un mouvement vers l’avant. Marcher c’est avancer, marcher c’est croire en soi, en ses possibilités. Marcher c’est mettre un pas devant l’autre. Marcher c’est aller vers sa confiance. De la petite distance à la plus longue, la marche est devenue au fil du temps mon moyen de réflexion.
Marcher c’est retrouver mes premiers pas, ceux qui m’ont mis debout. Fier et droit, l’entourage réjouit quand le petit bonhomme haut comme trois pommes s’est mis sur ses pieds.
C’était le commencement pour se diriger vers le monde et aller à bras tendus vers la rencontre. Marcher ce fut aussi le compliment, la félicitation. Et une première autonomie, une nouvelle intégration.
Alors quand adulte, on glisse vers les abysses, il y a lieu, voir urgence, pour reprendre le geste initial et évolutif de l’homme d’activer sa marche.
C’est ainsi que j’ai recontacté mes fondamentaux.
De mes pas lourds du départ, je retrouvais la légèreté de l’esprit. Et mes souvenirs du marcheur d’antan que j’étais en mes différents périples.
Depuis le début des années 1990 je marche sur des chemins millénaires où de sens. Entre aller et en revenir. Mont-Ste-Odile à Vézelay. Vézelay à St-Jean-Pied-de-Port. Traversée des Vosges par les cabanes. Traversée du Jura. Paris à Chartres. En 1998, je suis parti du Mont Sainte-Odile (Alsace) avec carte, boussole, sac à dos et gamelle pour rejoindre par mon Camino perso, Le Puy-en-Velay. Laissant la vierge noire dernière moi, je pris le GR65 jusqu’à St-Jean-Pied–de-Port puis le Camino Frances, assez peu fréquenté à l’époque, pour arriver à Santiago. 2400 kilomètres en 97 jours. Cette belle aventure m’entraîna alors au Québec. Et puis un jour je suis repartit …
A vos pas, partez ! Retrouvez tous mes parcours dans Carnet de marche.